Entre violence et vulnérabilité
Souvenir et mémoire d’enfance traversent la danse délicate et sensible de Meytal Blanaru. Dans rain, la chorégraphe revient sur un événement traumatisant, déchirement de l’intime que les détails du mouvement révèlent peu à peu à travers le corps et ses transformations. Elle fait de cette pièce un face à face public, droit dans les yeux, jambes campées dans le sol mais dont le tempo peu à peu se dérègle. De l’acte prédateur subi à ses effets sur le corps, c’est alors une autre facette qui se révèle. Vibrant témoignage, qui s’énonce à partir du silence et de la fragilité exposée. Parce que dit-elle : « Les souvenirs laissent des traces, parfois physiques, parfois dans nos esprits. Ces traces sont ce qui me donne envie de danser, le moyen le plus simple et le plus direct de communiquer. “