Lenio Kaklea, chorégraphe grecque installée en France, développe une écriture singulière, entre fiction et réalité, empreinte de constats féministes et engagés. Dans le cadre d’un portrait consacré à Merce Cunningham, elle entreprend une recherche sur Sonates et Interludes de John Cage avec le pianiste Orlando Bass. Pendant deux ans, la chorégraphe, accompagnée de ces partitions, développe une compréhension et une intimité réelle avec cette composition. Dans les années 1930-1940, encore en quête d’un langage personnel, John Cage a été largement influencé par des femmes chorégraphes, notamment Sylvilla Forte et Pearl Primus. Forte de ce contexte peu connu et des ces collaborations trop souvent oubliées, Lenio Kaklea réalise une pièce où la danse prend le dessus sur le piano.