Festival EXTRADANSE

Emmanuel Eggermont

L’Anthracite

ABERRATION

Eloge du blanc et de ses promesses, ABERRATION, la nouvelle pièce d’Emmanuel Eggermont se fait onirique. Danse délicate et puissante, costumes et effets optiques réveillent les sensations et conduisent le public comme dans un rêve, vers un nouvel univers aux accents décalés et subtilement absurdes.
Après Pólis, pièce carbonique et architecturale inspirée des œuvres au noir de Pierre Soulage, Emmanuel Eggermont poursuit sa recherche sur la couleur dans La méthode des phosphènes, puis se consacre au blanc dans ABERRATION. Questionner ses différentes dimensions, notamment symbolique et spirituelle, conduit sa réflexion et son mouvement. Sur scène, ce nouveau terrain d’investigations devient un paysage surprenant où circulent des corps, des objets, des danses tour à tour abstraites ou plus figuratives avec leurs énigmatiques personnages qui traversent l’espace. Pour le chorégraphe, il s’agit de « provoquer une variation de sensations troublantes comme de s’être couché David Bowie et de se réveiller Ziggy Stardust ». Plus profondément, le chorégraphe cultive un certain sens de l’absurde lié aux aberrations qui régissent le monde comme la vie quotidienne de chacun. Environnement sonore et chorégraphie développent leurs lignes d’écriture en écho à la notion de résilience qui traverse la pièce. Une façon d’interroger par la danse et la création « la capacité de faire face à la perte soudaine de repères et à l’effondrement des certitudes. » Une pièce fascinante tournée vers les perspectives de la reconstruction.