Mettre à l’épreuve sa propre écriture chorégraphique, c’est le pari de Catherine Diverrès. Echo, pièce tissée d’extraits de créations antérieures, est un voyage dans le temps où mémoire et actualité s’emparent des corps, au fil d’une danse vibratoire et rebelle, infiniment puissante et sensible.
L’arbitre des élégances (1986), L’ombre du ciel (1994), Fruits (1996) et Corpus (1999), autant de pièces marquantes dans le riche parcours de Catherine Diverrès. En 2003, la chorégraphe décide pour la première fois d’interroger sa propre écriture. Elle sélectionne alors certains extraits de ces quatre créations antérieures qu’elle choisit de transmettre à de nouveaux interprètes. Depuis, les années ont passé et à nouveau, avant de clore ses activités chorégraphiques, elle décide de remonter Écho avec une autre génération de danseurs, ceux qui, pour la plupart, ont rejoint sa compagnie en 2016. Alors que le mouvement du monde frémit aux nouvelles urgences qui le traversent, quels échos, résonances, cette danse peut-elle entretenir avec ce qui fait l’actualité des corps et de nos sociétés d’aujourd’hui ? Écho est ce nouveau défi que s’est donné la chorégraphe : confronter le souffle de cette écriture si singulière, forgée de qualités, d’états de corps et d’engagement au mouvement du temps. Sur scène, c’est toute une poétique qui se déploie dans l’espace, dans la géométrie d’une composition rigoureusement ciselée par les gestes tandis que les corps s’élancent et nous parlent de gravité et de poids, de vide et de verticalité, mais surtout d’une certaine relation au monde et au mouvement de la vie.